La semaine dernière, l’amoureux et moi avons regardé le film de Matt Ross avec Viggo Mortensen en vedette, Captain Fantastic. Et il fait honneur à son titre. Ce long métrage est vraiment fantastique !

captain fantasticSynposis

Dans les forêts reculées du nord-ouest des Etats-Unis, vivant isolé de la société, un père dévoué a consacré sa vie toute entière à faire de ses six jeunes enfants d’extraordinaires adultes. Mais quand le destin frappe sa famille, ils doivent abandonner ce paradis qu’il avait créé pour eux. La découverte du monde extérieur va l’obliger à questionner ses méthodes d’éducation et remettre en cause tout ce qu’il leur a appris. (allociné)

Une histoire qui pousse à la réflexion

Sans préambule, le film commence par une scène de chasse, plongeant le spectateur directement dans l’ambiance et l’énergie de cette famille. Chez eux, les courses se font dans la nature, à l’aide de flèches et de couteaux. On découvre six enfants suivant l’entrainement très strict de leur père. Chez eux, les distractions n’en sont pas vraiment. Tout est bon pour apprendre. Ces 6 enfants, isolés du reste du monde, ont pourtant une vision très claire et critique de la société sans y avoir jamais vécu. Ils connaissent l’histoire sur le bout de doigts, lisent les écrits des philosophes aussi facilement qu’ils parlent de physique quantique. Leur éducation ne suit pas les codes traditionnels de l’école, pourtant ils ont tous un savoir incroyable. Malgré leurs connaissances, une seule leur manque terriblement : savoir interagir avec les gens. Ils sont complétements coupés du monde et lorsqu’ils doivent retrouver la société, le décalage est énorme.

Ce film a fait écho en moi, pour beaucoup de raisons. Durant ces deux heures face à l’écran, j’ai compris l’envie de ce père. J’ai adoré le voir faire l’école à ses enfants, leur permettant de se questionner, d’ouvrir leur réflexion et de mettre des mots sur ce qu’ils ressentent. Pourtant, j’ai trouvé certaines de ses actions un peu violentes et pas forcement adaptées à des enfants. Je me suis retrouvée dans ce besoin d’être proche de la nature mais je ne pense pas que couper toute relation sociale soit la meilleure des idées. Au moment de retrouver la civilisation, on voit ce père remettre en question son éducation. A-t-il fait le bon choix pour ses enfants ? N’est-il pas un peu extrémiste ?

Des images sublimes

Étant coupé du monde, la nature fait partie intégrante du film. Les images que proposent Matt Ross sont splendides. Les paysages m’ont donné envie de me perdre dans ces immenses forêts américaines. J’ai trouvé la réalisation très juste. Matt Ross a su trouver un bon équilibre dans sa mise en scène, ne plongeant jamais le spectateur dans le pathos. La musique n’est pas omniprésente, laissant parfois des moments de silence qui donne une autre profondeur à la scène. En plus de faire réfléchir sur l’éducation et notre société, Captain Fantastic est un beau film visuellement.

Un casting prometteur

En plus d’ouvrir à la réflexion et d’être esthétiquement beau, ce film est porté par un casting incroyable. Viggo Mortensen est juste parfait dans son rôle de papa isolé. Les 6 enfants sont joués par des jeunes acteurs que je n’avais jamais vu sur grand écran mais qui ont tous un talent remarquable. La finesse de leur jeu est incroyable. Certains ont réussi à me transmettre leur émotion à travers un regard. L’amour et le respect qu’ils ont les uns pour les autres est tellement beau et touchant. Je me suis prise d’affection pour cette famille un peu hors norme mais totalement géniale.

Si vous n’avez pas encore vu Captain Fantastic, dépêchez-vous. C’est un film à voir, vraiment !

Je vous embrasse mes étoiles <3.